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vendredi 24 décembre 2010

Naissance du Mouvement pour l’indépendance de la Kabylie

Le Mouvement pour l’Indépendance de la Kabylie est en marche !
arton5148efdf6.jpgJ’ai le plaisir de vous annoncer, au nom de mes camarades indépendantistes, que le MIK (Mouvement pour l’Indépendance de la Kabylie) est en place en Kabylie et à l’étranger (France, Québec, USA). Nous sommes plus convaincus que jamais que seule l’indépendance totale et définitive de notre chère Kabylie meurtrie, que le panarabisme et l’intégrisme assassinent à petit feu, est en mesure de nous assurer la survie de notre langue, de notre culture et de nos aspirations à la laïcité, à la liberté et à la démocratie. On ne peut prétendre à une kabylie véritablement libre et autonome sous un état “théocrate”, autocrate et hitlérien. Le drapeau et la constitution algériens ne nous reconnaissent pas dans notre kabylité naturelle, nous ne les reconnaissons pas.
L’indépendance est implacablement la solution qui s’impose de fait et nous allons tout faire pour l’atteindre en commençant par emprunter tous les sentiers pacifiques possibles. Le langage de la violence n’a jamais été le nôtre mais si l’Etat algérien continue à faire le sourd et, en plus, à nous violer dans nos propres maisons, nous allons riposter en utilisant des moyens similaires à ceux de cet agresseur sans foi ni loi. Nous vivrons Kabyles et libres ou nous mourrons Kabyles et dignes.
Par ailleurs, nous vous informons que notre site officiel ouvrira très prochainement et un forum est déja installé. Nous vous tiendrons au courant.
Anzar Djabri - Un porte-parole du Mouvement pour l’Indépendance de la Kabylie - MIK.

LE TERRORISTE Madani Mezrag légitime l’assassinat de Benhamouda


L’ex-émir national de l’Armée islamique du salut (AIS) autodissoute, Madani Mezrag, croque le mort, déterrant les martyrs de la République pour les assassiner une seconde fois. Dans l’édition de la semaine de El Khabar El Ousbouii , il légitime l’assassinat de Abdelhak Benhamouda, l’ancien secrétaire général de l’UGTA et président du Comité national pour la sauvegarde de l’Algérie (CNSA).

Abdelhak Benhamouda doit se retourner dans sa tombe. La République qu’il sauva des griffes tranchantes de l’intégrisme islamiste aménage, après plusieurs milliers de martyrs, une place honorable à ses bourreaux d’où, exonérés de poursuites et blanchis de leurs crimes, ils offensent leurs victimes assassinées. Madani Mezrag, converti en héraut mondain, en intermittent du prêche, s’en est pris au défunt Abdelhak Benhamouda, assassiné en 1997, et dont il légitime l’exécution par les terroristes. «Benhamouda avait pris les armes et combattait lui aussi. C’est pour cette raison qu’il a été assassiné», a-til soutenu, ajoutant qu’«ils tuaient et jetaient les cadavres dans les rues». L’ancien chef terroriste, comme se délectant de cette offense aux morts, à Benhamouda ici, précisément, a poursuivi sa litanie morbide en affirmant que «Benhamouda refusait l’élargissement des deux dirigeants emprisonnés du FIS, Abassi Madani et Ali Benhadj» et que «lorsqu’il apprit que le pouvoir était en négociation avec eux, il aurait dit qu’il n’accepterait jamais».

Pour Madani Mezrag encore, Abdelhak Benhamouda était bon à abattre, physiquement s’entend, dès lors qu’il avait organisé et mené la grandiose marche de dénonciation du terrorisme en 1993. «Cette marche, à laquelle ont adhéré et pris part de nombreux journalistes et de laïcs, était la principale cause de l’aggravation de la crise et de la détérioration sécuritaire, en ce sens qu’elle avait permis à ceux qui manœuvraient dans l’ombre de commettre leurs crimes.» Voilà par quoi Mezrag légitime l’assassinat de l’un de ceux qui furent à l’avant-garde du combat démocratique et qui paya de sa vie sa résistance farouche à l’hydre intégriste. Madani Mezrag, qui s’offusque de ce que la République ne l’a pas assez récompensé, ose l’offense comme s’il est assuré de n’en subir, au retour, nulle remontrance de la part des pouvoirs publics. La République, embaumée dans les parfums de la réconciliation nationale, a déserté son rôle de protection de la mémoire de ses dignes fils. Peut-être s’en trouvera-t-il parmi les compagnons syndicalistes de Benhamouda qui réagiront ? S’il s’en trouve, l’opinion prendra acte. Elle prendra aussi acte de leur silence.

Après les assassinats, le racket, voici venu le temps du racisme

Droukdel traite les Kabyles de sangliers

Le chef des sanguinaires du GSPC s’ingenue à trouver des méthodes novatrices afin de maintenir sa capacité de nuisance assassine. La dernière en date est un mélange de relent, religieux couplé à un racisme de bas étage.

Ainsi, selon un terroriste repenti, Droukdel a instruit son “émir” de la zone centre, Abou Houdhaïfa, de lever le pied sur la Kabylie. Cette instruction ferme, ordonne à Abou Houdhaïfa de cesser ou diminuer les exactions dans la région de Kabylie.

Cette dernière étant une zone stratégique dans les schémas des sanguinaires du GSPC, puisqu’ils l’ont dédiée en une zone de repli, de repos et de réflexion.

La nouveauté est loin d'être cette qualité apposée à la Kabylie par les terroristes islamistes, mais bien dans l’argumentaire et les justificatifs fournis par Droukdel à Abou Houdhaïfa.

Ainsi, le criminel en chef, tout en se disant convaincu que les Kabyles sont des impies et des mécréants, a instruit ses troupes par une image pleine de symboliques. Droukdel base sa fetwa selon laquelle “les Kabyles sont des sangliers, et par conséquent il ne faut ni les tuer ni les manger”. Mais cette fetwa a une durée de vie pas très longue et constitue une “trêve” conjoncturelle pour les besoins tactiques des hordes du GSPC.

Pour calmer les ardeurs criminelles de ses troupes, Droukdel promet que le temps viendra où il réglera leurs comptes aux habitants de la région de Kabylie.

Il sait également que cette démarche peut s’avérer payante par le truchement des relais propagandistes de l’islamisme dans la région.

Cela a été vérifié par le passé, quand les capacités de nuisance des terroristes se trouvaient amoindries, voire anéanties par, d’un côté, les coups qui leur ont été portés par les services de sécurité et l’ANP, et de l’autre par la mobilisation politique dans la région, il s’en est trouvé des propagandistes qui voulaient nous convaincre que les terroristes islamistes n’avaient pas de comptes à régler en Kabylie, mais s’en prenaient à l’Etat et au pouvoir.

La boucle était ainssi bouclée comme au début des années 1990 quand ils déclaraient que les journalistes et les policiers n’étaient assassinés que parcequ’ils étaient communistes.

Le crime étant justifié, nos propagandistes pouvaient rentrer chez eux et dormir tranquillement.
C. A.


Mise au point importante:

L’article n’exprime pas forcement l’avis du modérateur du blog, dans la mesure où cet islamiste de forets de DROUKDEL serait bien mort en 2004 !!

Nous pensons que ça serait une nouvelle magouille des services du DRS pour cultiver la peur en Kabylie avec l’aide des journaux lèche-bottes tels qu’ECHOUROUK, ENNAHAR, la DEPECHE DE KABYLIE...

Sachez que les deux premiers torchons sont gérés par deux lèche-bottes des services secrets à savoir Ali Fodhil(ECHOUROUK) et bien sûr Anis Rahmani (ENNAHAR).

Pour la dépêche de Kabylie (source de l’article), il suffirait juste de savoir que le patron de ce torchon n’est que le frère d’Amara Benyounes,pour tout comprendre..no comment !

Dr Saïd Sadi:" le FFS a disparu...et n'agressez pas les militants du MAK".


Le président du rassemblement pour la culture et la démocratie RCD, le Dr Saïd Sadi a animé le 25 sep 2010 une conférence au siège du parti à Paris, sis 100 boulevard de Belleville dans le 11ème arrondissement. Devant une soixantaine de sympathisants, le leader du RCD est revenu sur la situation politique qui prévaut actuellement en Algérie. Il a décrit une caste au pouvoir en fin de vie qui n’arrive plus à trouver des ressors nécessaires pour se pérenniser. Selon lui la le régime algérien est comme un produit périmé qu’on a maintenu congelé qui commence à se décomposer à mesure que la température monte.
Après le pouvoir personnifié pour l’orateur par la fameuse sécurité militaire c’est à la mouvance islamiste qu’il réserve les critiques les plus acerbes. Si pour lui cette mouvance a perdu de sa nuisance de jadis, il demeure que ses tenants continue à avoir une capacité de mobilisation sur un certains nombre de questions. Notamment l’affaire de la mosquée d’Aghriv et rappel par l’occasion que le fait d’appartenir à ce village n’est pas étranger au grand tapage médiatique de ce bras de fer entre villageois sur l’implantation d’un lieu de culte.
En abordant le volet des rivaux locaux à sa formation politique, le Dr Sadi a lâché devant l’assistance « le FFS a disparu… » Pour étayer ses propos il invoque sous un air de confidence sa rencontre avec un haut responsable de ce parti à l’enterrement du feu Arkoun. Il rapporte les propos alarmiste et une vision pessimiste de ce haut responsable de la formation politique du frère ennemi M Ait Ahmed Hocine.
Concernant le MAK le Dr Sadi a exhorté ses troupes à ne pas agresser les militants autonomistes. Comme l’ambiance était à la confidence, l’ex-ami de vingt ans de Ferhat Mehenni a soutenu que sa formation a encouragé la mouvance autonomiste vers ses débuts dans le but de provoquer une tchektchouka politique. Sur le plan régional, le conférencier a rappelé que les voisins de l’Algérie sont largement devant. Il a rappelé que cette dernière a intérêt à se maintenir à flot en restant au même niveau que le Maroc et la Tunisie, en espérant qu’elle ne les entraine pas au fond.
Le débat est ouvert par un militant qui apparemment a gros sur le cœur. Suite à cette montée de ton, qui toute fois n’a rien d’exceptionnel dans un débat démocratique. Sire Arezki Aider, secrétaire national de l’immigration m’a convoqué dans le bureau pour me demander de lui remettre l’enregistrement de ma camera, arguant que c’est une réunion interne interdite au public. Après d’ âpres négociations j’ai pu sauver la tête de mon film. Apparemment à force de combattre la dictature on reproduit les mêmes comportements que qu’on prétend combattre, n’est ce pas docteur Sadi. S’agissant de son excellence le député Aider, je ne comprends toujours pas comment on peut continuer à venir se goinfrer de bananes en France alors qu’on est désigné élu du bon peuple de cette république bananière, l’Algérie.
http://www.youtube.com/watch?v=zI9EOvKZ9Mg&feature=player_embedded

jeudi 23 décembre 2010

Nordine Aït Hamouda : « J’ai dit à Ferhat de rentrer, on verra si le pouvoir à des hommes pour l’arrêter. »

Tizi-Ouzou. AP Kabyle ; On le savait très remonté on l’a trouvé explosif. Lui c’es Mas Nordine Aït Hamouda le député de Tizi-Ouzou. Après la charge arrogante et insultante du premier ministre Ahmed Ouyahya contre les députés RCD à l’assemblée nationale, cette conférence animée au siège du son parti arrive à point nommé. L’électrique député de Kabylie a vidé son sac devant une assistance à la fois acquise et ravie. Tout le monde en a eu pour son grade à commencer par Bouteflika le président qui selon lui n’a rien d’historique, si non dans l’histoire des putschs et des coups d’Etat.
Sa cible préférée est sans doute le premier ministre Ahmed Ouyahya auquel il réserve un long chapitre de son intervention. Pour lui, pour se maintenirà son poste ce " renié " d’At Bouadnane a sans cesse montré son anti-kabylisme. Cet homme qu’il qualifie de sans foi ni loi et qui peut passer selon ses propos du costume trois pièces à la gandoura pour contenter ses mentors du sérail. La preuve suprême de la traîtrise "de ce sinistre sire", sont les événements de Kabylie 2001. L’orateur rappela aux présents: « alors qu’il était ministre de la justice monsieur Ouyahya n’a pas levé le petit doigt pour dénoncer le massacre des siens ». Il a révélé que le premier ministre a dissuadé l’industriel Rebrab Isaad d’investir en Kabylie.
Dans le même sillage il descend à boulets rouges Amar Benyounes et son frère Yidir, qui selon lui sont devenus Hadj Bettou de la Kabylie pour l’un et cleptomane pour l’autre, depuis qu’ils ont fait allégeance à Bouteflika.
Répondant à une question d’un autonomiste kabyle, le député Nordine a rappelé avec emotion ce qui le lie avec M Ferhat Mehenni. Dans la foulée il a declaré « j’ai dit à Ferhat de rentrer au pays, après si le pouvoir a des hommes, des vrais qu’ils tentent de l’arrêter ».
Ould Ali, Hannachi et le chef de la sureté de Tizi-Ouzou ont eu droit à leur part du gâteau savamment dosé par le fils du colonel Amirouche. La salle peine à craquer était conquise comme le prouve les applaudissements nourris dont elle a gratifié l’orateur.
Cet après midi à Tizi-Ouzou entre colère et émotion Nordine Aït Hamouda a rappelé c’est quoi un homme en colère, de surcroit s’il est Kabyle.
© AP Kabyle.

mercredi 22 décembre 2010

Le mythe kabyle et l’arabisation.

En 48 ans d’existence, l’Algérie a causé beaucoup plus de dégâts à l’identité kabyle, Chawis… que les siècles de colonisation Française et Turque réunis.
Nous savons par différents témoignages que l’islam constitua un problème pour les Français qui le considèrent non comme une religion, mais un système idéologique belliciste. Tocqueville déclara que la lecture du coran qu’il avait étudié l’avait convaincu qu’il n’était guère de religion plus nuisible à l’humanité que celle de Mahomet. Cependant, le problème majeur à l’occupation de Tamazgha centrale est la Kabylie et l’Aurès. Les deux Républiques Mazighes viscéralement attachées à leurs indépendances représentaient le plus grand danger à surmonter et résoudre par tous les moyens, car l’avenir de la France à Tamazgha en dépendait. Ce fut chose faite en 1857 pour la Kabylie. Et une fois l’entreprise réalisée (colonisation) une surveillance accrue fut exercée en permanence sur ses populations, tout particulièrement sur le pays Kabyle.
L’impératif sécuritaire amena les Français à s’intéresser au rôle des chefs religieux à cause de leur grande influence sur la population. L’intérêt des Français pour ces derniers ne procéda que du désir de se garantir leur concours afin de contrôle le pays et d’en maintenir la stabilité politique et la sécurité des Européens.
L’exigence première des religieux est la création, et multiplication d’écoles coraniques. Certes la France se méfiait terriblement du fanatisme religieux inné des Arabes cependant, en accédant à leur revendication principale elle escomptait les circonscrire et les contrôler plus aisément. En effet, la France répondit favorablement on mettant en place des madrasas pour former le personnel du culte et celui de l’administration judiciaire musulmane. Aujourd’hui nous pouvons affirmer que ces “écoles” furent le principal outil d’arabisation effectif des populations Mazighes citadines et le socle d’une identité exclusivement arabe de l’Algérie indépendante. À cette conclusion s’adjoint une question, le « mythe kabyle » souligné et mis en évidence avec un luxe ostentatoire par les arabistes et arabophiles occidentaux, a-t-il eu son pendant arabe ? Un « mythe arabe » a-t-il travaillé obscurément et en profondeur la société, avec la bénédiction de la France jacobine et en prise avec ses propres problèmes régionaux.
L’invention du terme « mythe kabyle » revient à l’historien français, Charles-Robert Ageron [1]. Camille 
Lacoste-Dujardin [2] spécialiste de la littérature orale kabyle, préfère quant à lui parler d’imagerie que du mythe. L’historien est le premier à avoir examiné les attitudes de nombreux érudits français à l’endroit des Kabyles. Ceux-ci ont utilisé les grilles de lecture dominantes au XIXe siècle et croyaient voir dans la société des Kabyles laïque et égalitaire le bon sauvage qui répondra favorablement à l’appel de leur “idéal civilisationnel”. Les Kabyles apparaissaient les moins éloignés du type européen, une fusion avec est possible. À sa question : la France a-t-elle eu une politique kabyle ? Nous reproduirons ici l’analyse de Fanny Colonna on peut trouver un indice du fait que la France n’a pas eu de politique Mazighe en Algérie, sinon fugitivement.[3] L’indice en question se réfère au “dahir berbère” au Maroc, son adoption suscita une réaction virulente des “nationaliste” pour plus d’information voir ce lien.
Indéniablement, on rencontre dans les écrits de nombreux intellectuels français qui ont étudié les peuples de la nouvelle colonie Française, un a priori favorable aux Kabyles considéraient plus civilisés et moralement au-dessus des Arabes. Il est même antérieur à la colonisation de la République kabyle. Voir l’opposition de la commission scientifique à toute atteinte à l’intégrité territoriale de la Nation Kabyle, ses citoyens crédités de toutes les qualités déniées aux Arabes, les Kabyles ont ainsi pu faire l’objet d’une politique d’assimilation et de francisation, notamment par l’école [4]. Les spécialistes contemporains voient en ce raisonnement du « bon » kabyle et du « mauvais » arabe un stratagème rentrant dans le cadre du concept politique et idéologique machiavélique : diviser pour mieux régner. Effectivement, nous n’avons nulle trace d’une législation favorable aux Kabyles promulguée par la France.
La République kabyle à essuyer en 1857 un bombardement massif et en 1871 une répression sans commune mesure incendie des cités et villages etc., la guerre de 1954 acheva sa ruine. Rappelant pour une meilleure compréhension que le mythe avait aussi ses apostats et ses détracteurs. Ces derniers étaient-ils les plus honnêtes ? Je ne saurais le dire (pour l’instant). Cependant, on ne peut s’épargner une question qui semblerait extrémiste. En effet le “raisonnement” est-il sans fondement, sans attache avec la réalité concrète ? Ceux qui ont lu l’œuvre d’Ibn Khaldoun savent pertinemment qu’il n’était ni récent ni aussi systématique et catégorique que les observations de l’illustre auteur : « tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné. […] S’ils ont besoin de pierres pour servir d’appuis à leurs marmites, ils dégradent les bâtiments afin de se les procurer ; s’il leur faut du bois pour en faire des piquets ou des soutiens de tente, ils détruisent les toits des maisons pour en avoir […] Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné. […] Sous leur domination la ruine envahit tout ». Vous trouverez ici ses réflexions sur les Mazighes [5]. Mythes ou réalités émises à partir d’observations expérimentées ?
La seule politique quantifiable de la France à l’endroit des Kabyles, beaucoup moins dans l’Aurès et à peine au Mzab (les autres régions Mazighophones furent toutes écartées), est la scolarisation sous la direction d’Émile Masqueray, mandaté par Jules Ferry - le père de l’école républicaine était favorable à la colonisation et a tant fait pour convaincre les récalcitrants - engagé personnellement dans cette politique qui rencontra une farouche opposition du gouvernement d’Alger et de nombreuses voix se sont élevaient en Métropole pour le dénoncée. C’est cette même élite kabyle instruite dans l’école française, qui sera à l’origine de l’« étoile nord-africaine » la structuration du mouvement nationaliste et l’indépendance. C’est l’élite kabyle abhorrée par les polémistes professionnels déversant des fadaises et niaiserie sur les « traitres » à la nation qui au lendemain de l’indépendance, organisera et mettra sur pied une administration fiable. Drôle de « mythe kabyle » qui engendra l’ogre qui dévore ses enfants !
À notre connaissance le paquetage du soldat français débarquant sur les côtes de Tamazgha centrale comprenait un lexique de mots arabe et non kabyle, Chawis… C’est-à-dire qu’avant même la colonisation, la langue arabe fut instrumentalisée et introduite dans l’histoire de Tamazgha comme l’unique idiome « scientifique », langue prédominante à l’instar du français dans l’hexagone. Derrière ce postulat, apparait donc le « mythe arabe » jamais, si l’on ne s’abuse, abordé par les intellectuels français ou arabes férus du débat : il était une fois le « mythe kabyle » instrument mortel de dépersonnalisation du peuple algérien arabe et musulman.
Pourtant, ce fut les bureaux arabes qui furent créés en 1844 et non des bureaux kabyles, Chawis…. Dont l’une de leurs missions consistant à déposséder les Kabyles, Chawis… de leur patronyme (imposition des noms), toponymes par l’arabisation, Adrar est remplacé par Djebel, Aït par ben. Thadurth par Douar, etc., à très bien réussi. La connaissance de la langue arabe était obligatoire chez les officiers de la Direction des affaires arabe puis des bureaux arabes. Qui a délibérément arabisé les Mazighes ? A qui incombe la responsabilité ? La France Métropolitaine ? Ou le gouvernement colonial d’Alger ? Les deux ? La Question mériterait d’être débattue,(par les kabyles et entre les kabyles) car ce n’est pas aussi simple que le laisse entendre le sens du mot colonisation.
En 1871 les partisans de l’extension du régime civile à la Kabylie ont-ils expliqué, l’insurrection de la même année par « l’arabisation des Kabyles » accomplie par l’administration militaire. Par la suite, l’administration civile succédant à celle des militaires changea de noms aux bureaux arabes et deviennent ainsi les bureaux des affaires indigènes sans pour autant déviés de leur politique. L’important pour un mythe n’est pas qu’il soit historiquement inscrit dans la réalité, mais qu’il désigne une origine et fonde ainsi une société. Un mythe fonctionne avec une histoire, une langue et des pratiques qui assurent la transmission de la mémoire collective.
Tant de livres ont été publiés sur le « mythe kabyle », tant de « théories scientifiques » furent élaborées dans les laboratoires mystifiants, qui lorsqu’ils ne théorisent pas la responsabilité de l’Occident dans tous les malheurs des déplorables pays arabo-musulmans, s’appliquent à rechercher la solution finale à trouver le moyen pour démembrer le corps Mazighe. C’est dans cette fabrication immorale que nous avons trouvé l’autorisation morale pour proposer un condensé du « mythe arabe » énuméré de façon télégraphique : L’arabe, inspirateur d’une troisième religion monothéiste, était un ingénieux et redoutable cavalier qui déferla sur les peuples et les conquit grâce à son génie et fonda un empire considérable ( C’est un fait historique incontestable mais…) Il était infiniment supérieur par ses sciences, ses arts, sa littérature raffinée, etc., à l’élément Mazighe qui n’est qu’une survivance miraculeuse d’un passé archaïque. L’absence d’une langue écrite, d’une tradition littéraire d’œuvre artistique, de monuments de génie architecturale… ou quant ils existent, ils sont l’œuvre de tous les conquérants que ce peuple égaré pour toujours dans les labyrinthes de l’antiquité a eu à subir tout en long de son histoire. Sa passivité et son incapacité à émerger des pénombres de l’histoire et participer à la marche du monde, tout ceci et bien d’autres tares sont l’indice décisif de son « infériorité ».
C’est dans ce « mythe arabe » tu pour des raisons pratiques (interrogez l’année 1949, l’armée des frontières, le printemps noir…) que se puisera la politique infructueuse à tout point de vue, c’est du « mythe arabe » que s’inspira le système d’apartheid qui étrangle les mazighes d’Algérie et de Thiniri et se formalisa le « mythe d’une Afrique du Nord arabe et musulmane ». L’infraction fondamentale rapportée au procès verbal par les médiocrates au « mythe kabyle » dans le cadre de la « décolonisation de l’histoire » engagée par les négationnistes flnistes, arabistes et islamistes est décodée ici sans circonlocution : le « mythe kabyle » est responsable du réveil des consciences kabyle, Mazighe qui aboutira au printemps mazighe et à des revendications politiques plus élaborées.
Le désavantage que rencontrèrent les Kabyles, les Chawis… lors de l’occupation française était doubles, le premier bien qu’ils étaient incontestablement INDÉPENDANTS, leurs Républiques, car c’est sous ce régime qu’ils vivaient, étaient politiquement, militairement administrativement au stade embryonnaire et ne pouvaient donc faire face à un pays aussi bien hiérarchisé, organisé, industrialisé et puissant militairement, doté d’institutions spécialisées dans la gestion du pouvoir politique tel que la France. En second lieu, ils étaient précisément un obstacle aux intérêts de la France.
Il est bien connu chaque État, individu défend ses propres intérêts et ceux de la France malheureusement ne coïncidaient pas avec ceux des Mazighes.
Si la Kabylie avait été reconnue par la France, pas comme on l’aurait souhaité, toutefois l’a priori n’était pas une coquille vide. Il illustrait la différence entre deux sociétés, deux systèmes de pensée mis en lumière par Ibn Khaldoun. La scolarisation a eu un impact positif. Les militaires et l’administration civile se sont opposés au fameux « royaume arabe » de Napoléon III. Que serions-nous devenus si ce mégalomane avait réalisé son rêve de gloire ? Par contre, la Kabyle ne l’a pas été par l’Algérie indépendante pour laquelle ce même peuple a versé son sang. Et je crains fort qu’elle ne le soit jamais, pour preuve, la politique agressive, raciste d’arabisation forcée, dont l’objectif est le « bannissement » de la langue Mazighe se renforce par la présence de plus en plus massive des imams venus dieu sait d’où. Pour s’en prémunir contre les actions néfastes de l’État algérien, la Kabylie doit impérativement tourner le dos à l’école algérienne et financer la sienne pour y instruire ses enfants loin des idéaux religieux et la médiocrité.
Les Kabyles du pays ou de l’exile qui ont signalé le caractère Mazighe de l’Afrique du Nord, étaient accusés par l’Algérie de trahir la nation, l’islam, la langue arabe, les martyrs (ils adorent ce mot, je ne sais pas pourquoi) alors qu’ils y adhéraient majoritairement à l’unité de l’Algérie, qu’ils rêvaient plurielle et démocratiques. Les attaques du pouvoir fut d’abord une phase difficile où les Kabyles faillirent perdre foi en eux-mêmes, avoir honte de leur langue. Ensuite, un sursaut provoqua la renaissance de la conscience identitaire. La chance de la Kabylie, c’est que son mythe, risquant de succomber aux coups de boutoir de la conquête coloniale, lui ait été rapporté par l’adversaire. La croyance de l’autre en sa valeur a restitué à cette société la foi en elle-même.[6].

mardi 21 décembre 2010

Communiqué du MAK LA PRESSE ARABOPHONE ET LE MAK

En reprenant un communiqué des services de police de Tizi Ouzou relatif à l’arrestation d’une bande de trafiquants de stupéfiants, le journal arabophone Churouk ne se contente pas de publier l’information. Comme de coutume, il dévoie l’information pour déverser sa dose de venin contre la Kabylie.
Tandis que Liberté livre l’information en parlant d’une saisie de 5 kg dans “ la zone de Oued Aïssi devenue …. une des plus importantes plaques tournantes de la drogue dans la wilaya de Tizi Ouzou ”, le journal arabophone Chourouk n’a pas pu s’empêcher de l’extrapoler selon ses vues afin de s’en prendre à la mouvance autonomiste.
Il affirme qu’un : “ réseau dangereux spécialisé dans le trafic de drogue à l’université de Oud Aïssi. ce réseau est présidé par un membre important du MAK ”. Et pour se donner un peu plus de consistance, il ajoute que : “ 7 membres ont été arrêtés parmi eux le chef qui est connu pour être un membre important au sein du MAK présidé par Ferhat Mehenni ”.

En affirmant que le trafic a lieu au sein de l’université, Chourouk insinue que la jeunesse estudiantine kabyle est débauchée.
En plus des incursions de délinquants extra-universitaires dans les campus et des caillassages de leurs transports doublés d’agressions à l’arme blanche perpetrés dernièrement contre les étudiants devant le peloton de gendarmerie qui s’en amusait, voilà que nos étudiants kabyles s’adonnent maintenant au trafic de stupéfiants(…)
Pourtant tout le monde sait que la pègre qui sévit à Oued Aïssi est étrangère à la région. Ses méfaits sont légion mais apparemment, elle bénéficie d’une impunité, voire d’une protection qui en fait une milice qui sert à perpétuer un climat d’insécurité dans la région.
Les populations excédées d’Isyakhen Oumeddour, Irdjen, Irehhalen et Tala Bounane ont à plusieurs reprises dénoncé ce climat d’insécurité et l’impunité de leurs auteurs.
La fièvre monte dans cette contrée et les autorités locales, à commencer par le Wali et les responsables de la police et de la gendarmerie porteront toute la responsabilité des graves conséquences qui en découleraient.
Pour ce qui est du MAK qui s’enorgueille chaque jour un peu plus de sa communion avec le peuple kabyle, les insanités déversées par Chorouk ne peuvent l’atteindre. Mais ce qui est nouveau, c’est que le peuple kabyle tout entier est désormais hors d’atteinte du delirium tremens qui sert de voie éditoriale à la presse arabophone quand elle évoque la Kabylie.
Emboîtant le pas à son congénère, un autre titre de la presse arabo-intégriste dit “Waqt Eldjazaïr ” exhale un autre râle de haine : “ un membre du mouvement de Ferhat Mehenni dans un réseau de trafic de stupéfiants ”.
Cette attaque coordonnée de la presse arabophone antikabyle vient en appui à la meute des thuriféraires du régime qui ont tenté de stigmatiser le MAK et à travers lui, le peuple kabyle, qui a accueilli avec enthousiasme le projet de Gouvernement provisoire kabyle.
Après avoir échoué dans toutes les tentatives de discréditer le projet autonomiste, les uns et les autres tentent de diaboliser les militants et les responsables du MAK à travers des calomnies et de grossiers mensonges.
Hélas pour eux, la ficelle est trop grosse et leur cavalcade effrénée de fourberies ne peut prendre chez aucun Kabyle. D’autant qu’il est tout de même curieux que cette pseudo implication d’un membre dirigeant du MAK ne soit rapportée par aucun titre de la presse francophone, autrement plus professionnelle que vous ne l’êtes.
Le peuple kabyle est immunisé contre vos discours de haine. Ceux-ci renforcent davantage sa détermination à prémunir ses enfants de la culture d’intolérance que vous et vos semblables distillez à l’école, dans les mosquées et dans vos semblants de journaux que vous dépouillez de toute déontologie et qui sont la honte de la profession en Algérie.
Tout le monde sait qui importe et essaime la drogue en Algérie. La Kabylie souffre de ce fléau qu’elle subit à son corps défendant.

Les islamistes aiment les Kabyles!

Et oui, je me suis rendus compte lors de mes peregrinations sur la toile, les islamistes aiment les Kabyles.

Du moment que les Kabyles sont des bons musulmans, qu'ils sont des fervents admirateurs de Mohamed et des farouches guerriers de l'Islam.

Du moment que les Kabyles sont musulmans avant tout pour divers raisons. Parcequ'ils mettent la foie en Allah avant leurs relations avec le reste de l'humanité, parcequ'ils acceptent d'être de vulgaires sous arabes un peu deformé, leur culture une sous culture arabe.
Du moment que les Kabyles affirment que sans l'Islam, ils ne seraient rien, qu'avant l'Islam, ils étaient de vulgaires bêtes sauvages, idiotes et mechantes et que dpeuis l'Islma, ils sont devenue grands, beaux fort, conquèrants et même des bons coups au pieut...

Du moment que les Kabyles sont des algériens comme les autres, l'Algérie cet Etat arabo-islamique. L'Algérie etant un etat arabo-islamique, les algériens sont des arabes et des musulmans, les Kabyles en etant algériens sont des arabes et des musulmans.

Du moment que les Kabyles mettent de côté leur Kabylité. Qu'ils se cherchent de lointain points communs avec les arabes... histoire de mieux expliquer et justifier l'arabisation.
Du moment que les Kabyles ne sont ni exigeants, ni ambitieux, qu'ils acceptent leur situation.
Du moment que les Kabyles soient plus anti-sionniste et anti-juifs que les arabes, et soutiennent la Palestine tout en continuant de ne pas se plaindre de leur situation qu'ils trouvent satisfaisants aprés tout.

Du moment que les Kabyles soient islamistes et rejettent en bloc une valeurs ancestrale qu'ils ont en commun avec la Republique française, la laïcité, ce principe devenue un truc de Kouffar.

Du moment que les Kabyles pensent que la laïcité est un complot christiano-sionniste contre l'Islam.
Du moment que les Kabyles vous aux Kabyles athées, ou chretiens, ou autres une haine illimité à cause du fait qu'ils ne sont pas musulmans. Qu'ils fassent passer leur religion avant leur peuple.

En gros, ils aiment les Kabyles du moment qu'ils ne sont plus Kabyles.

Fatwa contre les Kabyles chrétiens

Les chrétiens sont désormais désignés comme une «menace à la cohésion spirituelle nationale». Des imams veulent résister aux «nouveaux croisés»...


N'ayez pas peur! » D'une voix nouée par l'inquiétude, Hocine égrène le sermon comme un discours poème d'amour. Depuis quelques mois, cet ingénieur agronome de 34 ans fait fonction de pasteur à l'église des Ouadhias, dans les monts de Kabylie, et dirige la messe tous les vendredis matin,  jour du seigneur commun avec les musulmans ». Son prédécesseur, Kader, un autre enfant du cru, est parti prêcher à Constantine, une ville de l'est algérien réputée pour son conservatisme arabo-islamique.
Dans une ambiance de kermesse, les fidèles, hommes, femme et enfants venus des villages voisins, chantent le Christ en berbère. « Alléluia, Aïsa Ihemel-iyi (Jésus nous aime)». Au début des années 1980, ces chrétiens fraîchement convertis, étaient à peine une vingtaine. Pour prier, ils se réunissaient discrètement dans un petit local. Puis, en 1984, ils se sont constitués en association, agréée par l'administration. Une ancienne maternité, léguée par les soeurs blanches, devient leur lieu de culte. Aujourd'hui, la communauté, forte de quelques centaines de fidèles, est reconnue par l'Eglise protestante d'Alger. La population, plus sensible à «l'Islam tolérant et tranquille des ancêtres» qu'à l'extrémisme sanguinaire des intégristes, les appelle affectueusement « Arraw n Sidna Aïssa (les enfants de Jésus)».
Dans un pays otage des traditions, et où l'Islam est officiellement « religion d'Etat », la rencontre avec Jésus relève du miracle. Pour Hocine, converti en 1996, la transition s'est faite en douceur. Car, dans la famille, on redoutait plutôt le fanatisme et les sectes. « J'ai toujours témoigné de ma foi dans l'amour, explique-t-il, car je suis devenu chrétien par conviction et non par rejet de l'Islam. J'ai gardé les mêmes amis, mais j'évite les discussions trop passionnées ».
En régions arabophones sous influence intégriste, cette surprenante coexistence entre la Croix et le Croissant est une hérésie. Durant les années de terreur islamiste, les chrétiens de Kabylie ont continué à témoigner de leur foi avec courage. Sans être inquiétés, ni par les GIA, ni par les autorités. Depuis la restauration de la paix civile, ils sont pointés du doigt comme une « menace spirituelle à la cohésion nationale ». Car, disent les théologiens musulmans, « l'apostasie est un crime passible de la peine de mort ». Pour échapper à cette Fatwa, les chrétiens qui vivent en dehors de cette région singulière et frondeuse sont contraints de raser les murs. Signe de ce climat d'intolérance qui vire à l'inquisition, les islamo-conservateurs ont lancé, l'été dernier, une campagne médiatique contre « l'évangélisation des Kabyles ». Dans les mosquées pourtant réputées « modérées », des imams sonnent le tocsin et appellent la population à « «résister à cette nouvelle croisade ».
Prélude aux persécutions?
Lors d'un colloque à l'université islamique de Constantine, un théologien dénonce le «
laxisme des autorités face aux 15 églises, qui ont déjà converti 30,58pc de la population kabyle! » Des chiffres exagérés pour les besoins de la « cause »; car la communauté ne dépasse pas le millier de fidèles. Le Haut conseil islamique, gardien de l'orthodoxie officielle, demande au gouvernement « de prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin aux dangers de l'évangélisation, qui agresse l'Islam dans sa propre maison ». A l'Assemblée nationale, cette tempête est relayée par les députés islamistes, qui interpellent le ministre des Affaires religieuses. Ce dernier rappelle « le principe constitutionnel qui garantit la liberté de conscience », mais accuse « les partis laïques de la région d'encourager cette opération ».
Convaincu que « Dieu a choisi cette terre pour le retour de Jésus », Hocine affiche une sérénité de façade; mais il reste prudent: « pour l'instant, nous avons la liberté de culte, mais cette levée de boucliers risque d'être le prélude à des persécutions ». Dans ce climat d'hystérie, Mgr Teissier, archevêque catholique d'Alger, sort de sa réserve et tente de faire entendre la voix de la raison: « nous ne voulons pas que se développe un christianisme opposé à l'Islam en Algérie. Nous voulons construire la fraternité, mais dans le respect de l'autre. Ceux qui utilisent le discours extrémiste de part et d'autre n'ont pas d'avenir ».

samedi 18 décembre 2010

L’assassinat d’Abane Ramdane ou l’inauguration de l’antikabylisme physique par le Clan d’Oujda

Dans l’après-midi du 26 décembre 1957 dans une ferme près de Tétouan au Maroc, 52 années après la Kabylie unie n’est pas prêt d’oublier l’ « Anza » (dernier râle que pousse un supplicié avant de rendre l’âme) de son meilleur des fils, en la personne de Ramdane Abane (1920-1957). En effet, plus d’un demi-siècle la Kabylie se rappellera toujours de cette date du 26 décembre 1957 où le clan d’Oujda, actuellement au pouvoir de cette  «Algérie » totalement inféodée aux puissances étrangères, eut froidement décidé de l’élimination physique de l’Architecte de la Révolution Algérienne, Abane Ramdane.
Cet homme politique kabyle d’exception dont le seul tort était de surpasser par sa vive intelligence politique tous les hommes de sa génération dans la conduite de la guerre de libération nationale algérienne et de tracer les grandes lignes du mouvement révolutionnaire consistant à créer un Nouvel État Algérien dans lequel l’élément politique l’emporte sur l’élément militaire, prônant ainsi le pluralisme politique et linguistique en Algérie, en consacrant pour la première fois dans les textes le principe de l’Algérie Algérienne. La récente pseudocrise Égypto-algérienne a brutalement rappelé à tous les citoyens d’Algérie, qui cultivent encore le sens de la souveraineté de leur État, combien ils sont encore loin de cet idéal d’État moderne dont ils rêvent encore et dont avaient pourtant tracé les contours Abane, il y a plus d’un demi-siècle de cela. Malheureusement pour eux, c’est par ce que Abane était KABYLE qu’il fut éliminé physiquement avant de concrétiser son projet historique. Au lieu et place d’une véritable république moderne et citoyenne, les citoyens d’Algérie se sont suffi d’un État archaïque complètement inféodé aux puissances étrangères et un gouvernement dont la logique de fonctionnement n’a rien à envier aux plus lugubres et sinistres sectes du moyen-âge. Ce fut le faramineux prix du sang que durent payer les pseudocitoyens d’Algérie.
Ainsi, « Abane Ramdane dérangeait beaucoup de monde, c’est pour cela qu’il a été assassiné », a déclaré l’ancien chef de gouvernement Belaïd Abdeslam, il y a quatre ans, lors d’une conférence qu’il avait animée au forum d’El Moudjahid à Alger. « Vu sa personnalité et sa persévérance, Abane commençait à s’imposer comme le leader de la révolution, ce qui n’a pas été du goût de certains », avait-il expliqué. Pourquoi ? Pourtant, il s’était engagé dans la révolution algérienne cœur et âme au point même de stigmatiser et d’isoler les « berbéristes » irrédentistes encore présents au sein de la Fédération de France. C’est parce qu’il est uniquement Kabyle !
Les détracteurs d’Abane le qualifiaient, expliquait, il y a plus de 10 ans de cela, l’ancien président Ben Youcef Benkhedda, tantôt de «régionaliste » , hostile à « l’arabo-islamisme », tantôt d’« autoritariste », voire par certains d’« agent de l’ennemi », de « traître ». En clair, on faisait mine de l’accuser de tout, sauf du véritable chef d’inculpation : sa Kabylité ! Il est kabyle et doué (donc, potentiellement inaliénable ni à l’Occident ni à l’Orient) et cela fut suffisant pour lui ourdir un complot pour l’éliminer physiquement !
Cinquante-deux ans après le crime abject de Tétouan, certains pseudo « acteurs » de la révolution hantés par les cris de Tétouan, n’ont pas hésité à s’attaquer à la mémoire de l’architecte de la révolution algérienne et néanmoins initiateur du congrès de la Soummam. Ainsi, c’est l’ancien président du Haut Comité d’État (HCE), Ali Kafi, qui a inauguré la série d’attaques contre Abane. La campagne orchestrée par l’ancien patron de l’O.N.M. visait à souiller la mémoire d’un héros qui, en 1956, avait réussi à rassembler les chefs des régions militaires autour d’une plate-forme fondatrice de l’État algérien. Ali Kafi présentait dans ses Mémoires intitulées « Du militant politique au dirigeant militaire », Abane Ramdane comme un despote qui ne cherchait qu’à « étendre son pouvoir sur la révolution et à arracher ses leviers de commande à la délégation extérieure ». D’ailleurs, selon l’auteur, Abane Ramdane n’avait ni une orientation de gauche ni des ambitions idéologiques. L’ancien président de l’O.N.M. ne s’est pas arrêté là, il est allé plus loin dans ses accusations en remettant en cause y compris l’engagement militant d’Abane. Selon M. Kafi, « Abane avait des contacts secrets avec l’ennemi qu’il n’avait pas divulgués à ses collègues dans la direction jusqu’à ce qu’ils les aient découverts par leurs efforts et leurs propres moyens ». En effet, pour tuer son chien, on l’accuse de la rage, dit le dicton. Dans sa volonté de justifier l’assassinat de l’organisateur du congrès de la Soummam, Ali Kafi écrit, que c’est pour donner suite « aux soupçons qui ont entouré Abane », que ses collègues l’ont persuadé d’aller avec eux au Maroc sous prétexte de rencontrer le roi Mohammed V.
« Là il fut jugé et exécuté », souligne l’ancien président du H.C.E. qui ne cache pas sa haine viscérale contre Abane. Pour sa part, il y a 7 ans de cela, le pion des services secrets égyptiens, Ahmed Ben Bella pour ne pas le nommer, avait affirmé, sur une chaîne arabe (El Djazira), qu’« Abane Ramdane n’a jamais été dans le premier noyau qui a initié la guerre de libération. Il n’a jamais fait partie de l’Organisation spéciale (OS) ». Peu de voix algériennes, hormis des voix kabyles, sont élevées pour clouer le bec à cet imposteur ! Pour rappel, le chef d’inculpation qui avait été retenu par la justice française lors de l’arrestation d’Abane en 1951 était son appartenance à l’O.S ! Lors de cette émission télévisée, l’ancien président algérien réaffirmait notamment ses accusations contre Abane Ramdane qu’il décrivait comme un agent de la France!
Pis, Ben Bella affirmait que « Abane était en relation avec le gouvernement français », qui explique que « c’est ce qui a conduit à neutraliser Abane puis à l’exécuter (à l’assassiner en réalité pour être cohérent avec les formes) au Maroc ». Une manière pour l’ancien président déchu de justifier l’assassinat d’Abane. Ces accusations ont soulevé un tollé de protestations de l’ensemble de la Kabylie pour dénoncer ces propos injurieux et calomnieux. Cinquante-deux ans après l’assassinat de l’enfant d’Iazzuzen, son œuvre, sa conception de l’État, son intelligence politique, son franc-parler, sa résistance, son militantisme et son engagement dérangent encore certains dirigeants et responsables. Même mort, Abane Ramdane continue à faire peur aux usurpateurs de la souveraineté populaire et autres imposteurs de la révolution.
La Kabylie autonome n’oubliera jamais le sacrifice des meilleurs de ses fils et l’honorera tous les 26 décembre de chaque année afin que nul Kabyle n’oublie sa figure généreuse, son dévouement et son sacrifice pour doter l’ensemble algérien d’un État libre moderne inféodé à aucune officine étrangère. La Kabylie autonome plus que jamais est aujourd’hui déterminée à imposer son autonomie régionale sur le terrain pour soustraire sa personnalité identitaire, culturelle, linguistique et historique de la flétrissure dont s’est ligué le Clan d’Oujda, assassin d’Abane Ramdane pour s’accaparer par trahison du pouvoir absolu de l’État. La Kabylie se relèvera comme un seul homme et demandera des comptes pour le sang versé par ses fils.
L’État régional kabyle n’oubliera jamais ses martyrs, ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Il les honorera tant que durera l’histoire !

Le MAK appelle à un “front unitaire” contre le pouvoir

Le MAK et le Gouvernement provisoire kabyle, GPK, ont lancé, hier, un appel solennel aux responsables et aux militants du RCD, du FFS et de tous les citoyens kabyles responsables de réagir et de constituer un “front unitaire de résistance” et ce, pour la sauvegarde du peuple kabyle. Voici la déclaration:
APPEL SOLENNEL POUR UN FRONT UNI DE RÉSISTANCE
Hier, nous avions annoncé, pour le bonheur de sa famille et de nous tous, que M. Slimani Ahmed, sauvagement mitraillé de 4 balles était hors de danger. Le MAK a appris avec tristesse et consternation le décès subit du citoyen Sli-mana Ahmed, tandis que son parent Slimana Omar est toujours aux mains de ses ravisseurs.
La mort de Slimani Ahmed incombe entièrement au pouvoir algérien et à son armée qui quadrille le territoire kabyle pour assurer la libre circulation d’escadrons de la mort et favoriser les entreprises maffieuses de kidnapping et de terreur dans le but d’annihiler la résistance du peuple kabyle. Bouteflika, Ouyahia, son gouvernement et les partis qui les portent ont pris la résolution de réduire la Kabylie par le meurtre, la terreur, l’appauvrissement économique, la rapine et une chape de plomb permanente conçue pour distil-ler en continu la peur et la résignation.
Le peuple kabyle et son Gouvernement, l’Anavad, ne peuvent accepter cette situation d’oppression coloniale et de génocide infus qui tue au jour le jour ses enfants, annihile ses potentialités naturelles et sape ses ressources humaines, financières et économiques.
Le MAK et le Gouvernement provisoire kabyle lancent un appel solennel aux responsables et aux militants du RCD, du FFS et de tous les citoyens kabyles responsables de réagir et de constituer UN FRONT UNITAIRE DE RÉSISTANCE pour la sauvegarde de notre peuple. L’heure n’est pas aux calculs politiciens. Nos ennemis s’acharnent sans discernement contre notre peuple et touchent chacun d’entre nous dans sa chair et les acquis accumulés par des générations de militants qui ont construit, transmis et perpétué grâce à d’innombrables sacrifices, la Kabylie éternelle de liberté et de tolérance

"Bizarrement, Notre Etat travaille pour nous détruire"

Les états du monde entier travaillent pour la prospérité de leurs peuples et de leurs pays, alors que, bizarrement, notre Etat, à nous, travaille pour nous détruire.

Les citoyens de Kabylie font face comme l’ensemble de leurs concitoyens à une délinquance quotidienne, une violence banalisée voire marginale par rapport au fléau du terrorisme. Le pouvoir est en train de nous préparer une nouvelle ère de troubles et de tragédies pour se maintenir en place. Après la fameuse campagne menée par les pseudos journaux, Ech-chourouk et Ennahar, contre cette région sous prétexte qu’elle s’éloigne de l’Islam et se christianise, cette région est devenue la cible d’une campagne de dénigrement. Ce qu’a permis une avancer à couvert des islamistes pour s’approcher des jeunes de la région et leurs expliquer le danger qui pèse sur l’islam et les fondements identitaires. Ce qui est sûr, la Kabylie sera utilisée pour les intérêts d’un clan ou un autre en cas de besoin, si une lutte virulente s’installe entre les vampires qui nous gouvernent. C’est en semant la terreur que ce régime croit pouvoir mater l’esprit rebelle de la Kabylie alors que cet esprit à déjà quitter le Djurdjura et la Soummam pour se répandre dans toute l’Algérie. L’isolement de la Kabylie du reste de l’Algérie est l’objectif essentiel que le régime despotique veut atteindre. En transformant cette région en un théâtre de sang, de crimes, de bruit des kalachnikovs et de couteaux, de faux vrais faux barrages et de Kidnapping.


Ce qui intriguant dans ces affaires de Kidnapping, c’est qu’ils se font dans des lieux déférents, mais les ravisseurs semblent être bien informés de la situation financière des familles des personnes à enlever.


La presse nous informe, presque quotidiennement, que les citoyens appellent l’Etat à davantage de protection contre les enlèvements terroristes. Alors que le Djurdjura est transformé en vaste cantonnement militaire où ont fleuri au cours de ces 15 dernières années toutes les formes de l’insécurité, de la régression, de la clochardisation des élites.

Il n’y a pas manque de sécurité en Kabylie, il y a un complot contre la Kabylie dont l’instigateur principal est l’ANP.
Tout ce que le DRS, l’armée et son pouvoir civil ont fait depuis 1962 a pour but de détruire la Kabylie et achever ce qui reste d’elle et que tous les envahisseurs n’avaient pas pu altérer:
- Détruire l’opposition politique, les mouvements associatifs et les comités des villages.
- Installer l’insécurité permanente pour terroriser les gens: banditisme, terrorisme, kidnapping…
- Détruire le tissu industriel existant et empêcher la création des nouvelles unités , détruire l’université et l’école en général
- Introduire massivement la drogue, favoriser l’ouverture de bars et de tous les trafiques possibles et inimaginables et pousser les jeunes à l’exil, le suicide, la prostitution, la folie, le célibat…
- Promouvoir tous les hommes qui acceptent de mentir, de voler, d’humilier, de ruser…
- Détruire toutes les valeurs ancestrales de fraternité, de solidarité, d’honneur…
- Enfin introduire l’armée et l’installer dans chaque coin et recoin de la Kabylie au point que maintenant les kabyles ont l’impression d’être surveillés H24.


Je termine avec cet écrit de Mouloud Mammeri :

"Quelque soit le point de la course ou le terme m’atteindra je partirai avec la certitude chevillée que quelque soit les obstacles que l’histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple et à travers lui les autres ira. L’ignorance, les préjuges, l’inculture peuvent un instant entraver ce libre mouvement, mais il est sûr que le jour inévitablement viendra ou l’on distinguera la vérité de ces faux semblants."

Pourquoi l’autonomie de la kabylie ?



Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, une indépendance chèrement payée par les algériens et à laquelle la kabylie s’est sacrifiée corps et âme, en offrant ses meilleurs enfants, la sécurité et l’hospitalité de ses villages, le courage et l’intégrité de ses hommes et ses femmes,la protection de ses montagnes et les larmes et les cris de ses dignes et fières femmes, la kabylie n’a cessé de militer pour une Algérie meilleure.


On a tous en mémoire les contingents d’hommes kabyles qui ont adhéré, milité ,structuré le PPA-MTLD, en France et en Algérie, ce n’est pas un hasard que la rédaction de la déclaration de 1er Novembre 1954 et le déclenchement de la guerre d’indépendance soient fait à Ighil Imoula , un village d’iwadiyene, en Kabylie, et chez l’un des premiers maquisards algériens Ali Zamoum. On a tous en mémoire les milliers de kabyles qui ont quitté villages, foyers, terres et enfants pour rejoindre le maquis non seulement en kabylie (wilaya 3) mais aussi dans d’autres régions d’Algérie pour parfois soutenir et épauler la révolution, comme dans l’Algerois, ou carrément pour la déclencher, comme en Oranie, on se rappelle de cette fameuse diction des populations de l’oranie justement au moment du déclenchement de la guerre « wach bihoum zwawa maa legwar » qu’est ce qu’ils ont les kabyles avec les français ?


L’assassinat de Abane, un crime fondateur :


On a tous en mémoire les Ouamrane,les Bennai, les Amirouche, les Krims et les Abane et tous les martyrs anonymes sacrifiés sur l’autel de la guerre de libération. Abane justement, ce géant, selon les témoignages de tous les historiens, qui a planifié, pensé, structuré la révolution et pour lui donner un sens, la projeter dans l’avenir, en faisant rallier tous les militants, même les plus réticents, à la cause nationale ,comme les oulémas et les communistes. Ce natif d’iazouzene , à At Yiraten, après 5ans d’emprisonnement dans les geôles françaises, a sillonné le territoire algérien à convaincre les militants, toutes tendances confondues à rejoindre le processus libérateur. On a tous en mémoire la reconnaissance et la gratitude qui lui ont été réservées la part de ses soi-disant frères d’armes, on a tous en mémoire le lâche et l’ignoble guet-apens orchestré pour sa liquidation. On nous a expliqué que les raisons, plutôt le justificatif, de cette honteux assassinat, sont à chercher dans les principes qu’il a instauré pendant le congrès de la Soummam et qui s’est tenue deux ans après le déclenchement de la guerre, et comme par hasard toujours en Kabylie, à savoir la primauté de l’intérieur sur l’extérieur, et la primauté du civil sur le militaire. Des principes, par ailleurs, instaurés en consensus avec tous les représentants d’autres régions présents au congrès. Ce que l’on nous cache officiellement et officieusement c’est que cet homme intègre, n’est pas liquidé pour ce qu’il a fait ou ce qu’il a voulu faire, mais pour ce qu’il est, un Kabyle. Comme il le rappelle Ben youcef Ben Khedda, le premier président du GPRA, dans ses mémoires, le détournement de la révolution algérienne et la confiscation de son indépendance ne datent pas de l’été 1962 mais bien avant, en 1957 avec la liquidation de Abane Ramdane.


Le thème de notre intervention n’est pas de revenir sur cet épisode douloureux et caché de notre histoire contemporaine, et qui a jalonné notre guerre d’indépendance, les historiens sont mieux placés pour nous apprendre un peu plus, mais pour nous cet événement reste capital, c’est un virage sur lequel nous devons méditer afin de comprendre la suite des évènements et les torrents de cette machination anti-kabyle fondatrice.


Il y a eu la guerre, il y a eu la mort, il y a eu le sang et les larmes mais il y a eu aussi l’indépendance, les kabyles qui se sont massivement engagé dans cette terrible guerre, sans rancune ni arrière pensée, aspiraient légitimement, comme tous les algériens d’ailleurs, à une vie meilleure et à un avenir radieux. Ils rêvaient d’une indépendance qui leur offre, ne serait ce que par reconnaissance à ces villages « génocidés » par l’armée française - d’ailleurs nos anciens racontent qu’au lendemain de la guerre, il n’y avaient plus d’hommes dans les villages et les femmes ne trouvaient plus de prétendants au mariage- le progrès, l’épanouissement et surtout la consécration et la reconnaissance de sa langue et son identité, la promotion de sa culture. Le rêve devient illusion et le cauchemar pointe à l’horizon, la première déclaration du premier président , putschiste au passage, de la république algérienne indépendante est : « nous sommes des arabes, nous sommes des arabes, nous sommes des millions d’arabes », en répétant trois fois la formule comme s’il s’agissait d’un rappel à ceux qui se posaient la question sur l’identité du nouvel État, et surtout de répondre aux kabyles qui ont déjà manifesté, par le passé, leur désaccord avec cette identification homogénéiste, exclusiviste au relents panarabistes. Les Kabyles n’ont pas répondu à la provocation mais le ressentiment monte d’un cran, ce qui se focalisera un an plus tard dans la désobéissance du FFS et le maquis qu’il a organisé.


L’indépendance s’ouvre sur la répression anti-kabyle :


Le FFS et notamment son leader Hocine Ait Ahmed, à aucun moment n’ont fait allusion à quelque séparatisme que ce soit ou à une certaine spécificité kabyle, ou même à des revendications d’ordre culturel ou linguistique propre aux kabyles, bien au contraire ceux qui ont repris les armes sous la houlette du FFS l’ont fait pour :
Dénoncer la nouvelle dictature installée à Alger et qui confisque l’indépendance.
S’opposer au régime et donc constituer la premier opposition politique visant à l’instauration d’une démocratie
Défendre les idées socialistes et instaurer un système égalitaire qui profite à tous les algériens et qui leur garantie une vie meilleure.
On connait la suite des événement et le résultat de l’aventure du FFS :
Ouamrane qui rejoint l’ANP-ALN pour défendre l’Algérie contre soit-disant l’occupant marocain.
Après deux ans d’emprisonnement Ait Ahmed trouve le moyen de fuir et de se réfugier en Suisse
400 nouveaux martyrs auxquels le régime tournent le dos jusqu’à nos jours, et la destruction de ce qui restait de capital humain et d’espoir pour la région.


On peut se poser légitimement la question, pourquoi les autres régions n’ont pas soutenu la kabylie ? bien au contraire, toutes les autres wilaya ont rallié le clan de Oujda qui vient de prendre les règnes par la force à Alger ?


La réponse est facile à trouver, les algériens ne veulent pas suivre les kabyles qu’ils soupçonnaient de régionalisme, d’anti-islam, si ce n’est de collusion avec l’ex ennemi, autrement dit la France. On peut comprendre aussi, par complicité objective ou par peur, que la seule région, finalement, qui aspirait à la démocratie et au progrès, après avoir aspiré à la liberté à l’indépendance, est seulement et uniquement la Kabylie ; d’ailleurs les leaders d’autres régions ont soi rallié le nouveau régime mis en place par la force, et gagné ainsi la bénédiction du chef et avoir les avantages qui en résultent, soi quitté la scène politique, autrement dit démissionné pour ne pas gêner les décideurs qui, finalement, vont défendre leur politique arabo-baathiste et rentière, à laquelle politique ils ne s’opposaient pas forcément.


47ans après l’indépendance, 27ans de parti unique, de politique arabo-islamiste, d’emprisonnement d’opposants et parfois de liquidations physiques, de musellement d’expression, 20ans de dictature militaire à visage découvert, de népotisme et de corruption, et une plus value, 15ans de terrorisme aveugle, d’assassinat d’intellectuels et de journalistes, de génocide économique et culturel, un recul de siècles des droits et libertés - Bien entendu, comme pendant la guerre de libération, la Kabylie a eu son lot de misère et de souffrance, il est à noter que le premier journaliste algérien assassiné n’est autre que Tahar Djaout, un Kabyle de grande probité intellectuelle, les conditions de son assassinats restent encore flous. On ne peut oublier le lâche assassinat qui a ciblé la voix de la jeunesse kabyle Matoub Lounès en 1998, assassinat dans lequel il semble que le régime algérien plus que jamais impliqué, si ce n’est le commanditaire- Un an de boycott scolaire, toute une région,un million d’élèves et d’étudiants désertent les bancs de l’école, d’une école qui leur interdit leur langue maternelle et l’accession au savoir intellectuel, à l’universalité, une action sans précédant dans les anales de l’action politique et dans l’histoire humaine, pour revendiquer la reconnaissance de leur langue et de leur culture, une revendication qui a déjà 24ans. Le 20 avril 80, suite à l’interdiction d’une conférence sur la poésie kabyle ancienne, animé par Mouloud Mammeri, les étudiants de l’université de Tizi-Ouzou, soutenus par la population, sort dans la rue, la réponse officielle a été la violation des franchises universitaires et l’arrestation de 24 militants, cet événement, nommé printemps berbère, sera célébré chaque année dans tous les coins de kabylie.


La coupe est pleine, en 2001 précisément lors des célébrations du printemps berbère, un lycéen est lâchement assassiné dans une brigade de gendarmerie algérienne. Comme si l’histoire se répète,la population locale ulcérée par cette énième provocation sort dans la rue,un mouvement des Archs, coordination des communes et daira de la Kabylie voit le jour dans le feu des manifestation et une plate forme de revendication fut élaborée dans l’espoir d’être remise au chef de gouvernement algérien ; pendant des années un climat insurrectionnel règne sur la région, aucune revendication n’est satisfaite et 124 jeunes kabyles sont tombés sous les balles des forces de l’ordre. Il est à noter que la revendication identitaire ne figure que dans le 8eme point de cette plate forme de revendication.


Comme en 1963,comme en 1980, comme en 1985 avec la création de la ligue algérienne des droits de l’Homme, comme en 1994 et comme en 1998 la révolte ne franchira jamais les frontières de la kabyles, que les revendications soient démocratiques, culturelles ou même sociales les autres régions d’Algérie ne suivront jamais la Kabylie, au delà de la différence linguistique, c’est des divergences sociologiques, culturelles et politiques qui séparent les kabyles du reste des algériens. C’est au cour de cette ultime guerre que livre le pouvoir algérien à toute une région que le MAK a vu le jour , le 05 juin 2001 des hommes et des femmes mettent les choses sur la table et essayent de trouver une solution à l’impasse, d’anciens militants, qui ont, par ailleurs, tout fait pour que la démocratie triomphe en Algérie et que l’identité kabyle soit reconnue dans toutes ses dimensions et dans le respect des autres composantes de la société algérienne, lancent l’idée de l’autonomie de la kabylie.


Par ailleurs les autres partis politiques kabyles-algeriansites proposent ,dans une tentative de calmer la population et de récupérer le mouvement, une régionalisation positive pour l’un et une régionalisation modulables pour l’autre, une façon de reconnaitre une spécificité kabyle mais sans avoir le courage de l’affirmer et le revendiquer, la kabylie servira encore une fois de bouc émissaire à la démocratisation. Le premier secrétaire du FFS, originaire de Jijel, bastion du maquis islamiste qualifie la Kabylie de locomotive de la démocratie, sans se rendre compte que la locomotive peut se détacher du reste du train si ce dernier freine et n’avance pas. Le leader du RCD quant à lui anime une conférence pour annoncer le retrait de ses ministres du gouvernement algérien, deux mois après le déclenchement des émeutes, et déclare je cite “ il n’y a plus de tabou , nos frontières sont claires”


Pourquoi l’autonomie de la kabylie ?


A travers ce rappel historique nous voulons démontrer que la Kabylie, comme le reconnaissent tous les politiques algériens, y compris Abassi Madani, est spécifique pour ne pas dire spéciale, et ses revendications ne sont pas partagées par les autres algériens. Même si des fois elles le sont, la suspicion est toujours de mise, séparatisme, anti-islamisme et même sionisme, si ce n’est pas la main de l’étranger qui est brandie derrière ce pare-feu, la France bien entendu. Il n’y a que l’autonomie régionale de la Kabylie et l’instauration d’un Etat kabyle, dans le respect de l’intégrité territoriale de l’Algérie et de la personnalité kabyle, qui répondra à ses revendications et concrétisera ses aspirations.


A quoi aspire la kabylie ?


La reconnaissance d’abord : La Kabylie est forgée par des siècles d’Histoire, elle descend de la grande famille amzighe, comme les Chaouis, les Touaregs, les Mozabites et les chleuhs. Comme toute l’Afrique Du Nord elle a connu invasion sur invasion, l’histoire moderne a fait que cette région d’Algérie se distingue des autres en construisant une personnalité (un habitus diront les sociologues) différente, une langue(le Kabyle), un mode de vie, (taqbaylit), et surtout une conscience. Après l’indépendance de l’Algérie à laquelle elle a payé un lourd tribut, elle s’est investie dans le combat démocratique, aspirant à drainer les populations arabophones d’Algérie face à la junte militaire qui s’est accaparé du pouvoir, et dans la revendication de l’identité culturelle Amazighe aspirant à drainer les populations amazighophones de toute l’Afrique Du Nord face aux régimes dictatoriaux et arabo-islamistes qui leur dénient le droit à l’existence. C’est en Avril 80 qu’une brèche est cassé et que le régime algérien est bousculé. C’est le printemps Berbère et l’Algérie découvre sa diversité linguistique et culturelle, Les kabyles créèrent alors le Mouvement Culturel Berbère et revendiquent la berberité de toute l’Afrique du Nord, au moment ou le fait de parler kabyle à Alger est passible d’emprisonnement, des années de lutte, un an de boycott scolaire, 126 jeunes assassinés en 2001 pour que Tamazight soit reconnue comme langue nationale , mais jamais officielle, selon les propos de l’actuel président. Dans ses combats la Kabylie, après des dizaines d’années de sacrifice, est resté seule. Pis, elle a tellement donné de ses enfants, notamment durant le printemps noir et lorsque des gendarmes algériens tirent a balles explosives sur des jeunes manifestants, sans contrepartie ni reconnaissance, que sa population est épuisée et même désorientée. Les kabyles assument pleinement leur héritage historique, ils ne peuvent plus prendre en charge le destin du sous-continent, ils veulent vivre kabyles et le rester, avec leurs valeurs et sur leur territoire, ils aspirent à la reconnaissance de leur langue et la promotion de leur culture plusieurs fois millénaires, ils aspirent à la liberté, à la paix et au progrès.


La démocratie : les deux seuls partis algériens classés dans la case démocratiques sont kabyles, leaders, implantation et terrain politique, le MDSL de Hechemi Chérif, de tendance progressiste et le PST de Salah Chawki, trotskyste sont kabyles et leur discours ne franchira jamais la kabylie, les rares militants qu’ils ont en dehors de la kabylie sont originaires de la kabylie. Avec tous leur efforts, leur discours algeriansite ils n’arrivent pas à sortir du ghetto kabyle.


La laïcité : on l’a vu, la seule région ou l’islamisme politique peine à s’implanter est la Kabylie, avec l’encouragement de l’État algérien (école, TV et mosquées )les islamistes restent très minoritaires en kabylie. Au cour des premières élections pluralistes algériennes,de Décembre 91, le FIS (Front Islamique du Salut )a remporté presque toutes les communes d’Algérie et plus que la majorité des sièges à l’assemblée mais pas un seul en kabylie. Effectivement l’Islam est présent en Kabylie, presque chaque village a sa mosquée, mais nullement la vie des citoyens n’est régie par des lois islamiques ou des prédicateurs fanatiques,l’Islam relève de la sphère privée.


Le pluralisme syndicale, l’UGTA le syndicat unique rallié au régime a pratiquement mis la main sur toute l’activité professionnelle algérienne, le syndicat unique monopolise l’action syndicale dans le privé et le public et il peine à s’implanter dans une seule région la kabylie ou on trouve des syndicats autonomes qui essayent de contrecarre l’action de l’UGTA, SNAPAP, SATEF, FNTE, CNES, et même les sections locales de l’UGTA sont en dissidence permanenta avec leur centrale.


L’autosuffisance : en kabylie une tradition ancestrale a fait que l’individu compte sur soi, la mendicité et la sollicitation des autres notamment de l’Etat sont mal vus, une honte ,elles sont bannies des mœurs locales, c’est l’individu qui contribue à la collectivité à travers Timecret, Tiwizi, Lewziaa et Tacemlit, des actions collectives visant le bien commun et auxquelles l’individu est tenu d’y participer, ce qui fait du kabyle un citoyen autonome qui n’attend rien de l’Etat , nous sommes proportionnellement la communauté le plus importante en immigration, locale ou outre-méditerranéenne. Les raisons sont d’abord économiques, la kabylie s’est constituée sur le piémont de Djurdjura versant nord tizi, versant sud Bouira, la vallée de la Soumam et sur la côte méditerranéenne, de ce fait elle ne dispose pas de plaine ou de grand bassin d’emploi, la seule solution pour les population reste l’immigration


. Les seules infrastructures étatiques en kabylie sont les mairies, les dairas, les wilayas qui, au lieu d’être des lieux de représentation populaire locale sont des représentations du régime au niveau local, des collectivités qui gèrent les affaires courantes avec toute la bureaucratie et la corruption que cela engendre ,et bien sur de contrôler les populations locales, l’école a été faite dans le seul objectif d’arabiser et d’islamiser les kabyles puisque leur langue n’y pas enseignée, le Français et l’Anglais sont enseignés comme un faire-valoir, je ne vais pas m’étaler sur l’école algérienne et ses tares, on a tous subi son dictat et on a tous vu ses résultats, une école productrice de terroristes et de corrompus. La seule erreur de l’État algérien en la matière c’est la construction de l’université de Tizi-Ouzou et les centres universitaires de Bejaia et de Bouira, ces infrastructures conçues au départ pour éloigner les étudiants kabyles des grandes métropoles arabophones, de peur de contagion . D’ailleurs le régime s’est rendu compte de la gaffe et pour la rectifier, ou plutôt en diminuer l’ampleur , fait tout pour appauvrir ces universités de moyens et d’encadrement, les trois universités kabyles sont souvent en grève.


L’universalité : les kabyles, bercés par les chants des grand-mères de dignité et d’amour, grandis dans les valeurs de respect, de solidarité et d’hospitalité, nourris par les principes de démocratie et d’altérité aspirent à l’universalité, à la modernité et au progrès, tout en s’attachant à leur identité kabyle plusieurs fois millénaires matrice de leur soif d’ouverture et d’universalisme, à l’opposé des autres populations algériennes attachées à la religion regardant non vers le nord mais à l’orient. La presse francophone algérienne dans sa majorité est de composante kabyle et son lectorat est, à part les grandes villes algériennes ou la bourgeoisie locale est francophone, se concentre en kabylie. Deux tiers de la population algérienne immigrées en France est Kabyle, proportionnellement les kabyles représente un tiers de la population algérienne.


Le respect de la femme : La culture Amazighe en général accorde une place importante à la femme, nous sommes parmi les rares civilisations ou la femme a gouverné et a conduit son peuple, Dihia et Tin Hinan ont été de grandes reines qui ont amené leurs peuples à la victoire contre l’occupant. En Kabylie « Laanaya n tmetut » , autorité et respect de la femme en Kabyle, dépasse toute les autres. Il est clair que la société traditionnelle, notamment avec l’arrivée de l’islam, a minoré la femme et lui a fait subir beaucoup d’injustice, il reste que la polygamie en Kabylie est très mal vue et même bannie, les seules associations féminines en Algérie sont kabyles, « Tarwa n fadhma n soumer », du nom de cette première combattante-chef contre l’occupant français, qui a mené sa lutte vers Michelet dans les années 1850, et les premières militantes contre le code de la famille sont kabyles, on a vu aussi la mobilisation des femmes kabyles soit à l’université soi au sein des partis politiques et notamment les marches qu’elles ont organisées pendant le printemps noir. Une fois la kabylie autonome l’égalité homme femme sera consacrée définitivement.


Un patrimoine culturel et une richesse artistique : au delà du fait linguistique ,la kabylie a donné naissance à des intellectuels et artistes de dimension universelle, Mammeri, Feraoun , Mimouni, les Amrouche : Taoues et jean , leur mère Fadhma At Mansour sont étudiés dans les universités du monde alors qu’ils sont méconnus et bannis de l’école algérienne. Slimane Azem, Cherif Khedam, Ait Menguellet, Matoub Lounès, Ferhat, Iguerbouchene ne sont pas uniquement des chanteurs, musiciens kabyles mais ils représentent ce que la Kabylie a donné de meilleur pour le patrimoine culturel universel. Interdits dans leur soit-disant pays, censurés dans les médias algériens, aucun algérien non kabyle ne les connait, il n y a qu’un Etat autonome kabyle qui pourra les faire connaitre et promouvoir leur œuvres. l’Etat algérien préfère diffuser le Madih religieux ou le Rai, dépenser des millions pour organiser des méga-concerts pour des chanteurs et chanteuses orientaux, égyptiens ou libanais.


De ce fait les kabyles minoritaires en chiffres en Algérie ne peuvent et ne doivent imposer leur modèle de société à tous les autres algériens aux valeurs aux antipodes, il n’y a que l’autonomie régionale qui peut être salutaire pour sa population.


En matière d’infrastructures économiques, à part la zone industrielle de Oued-Aissi et le port de Bejaia construite justement dans les années 70 pour empêcher les kabyles d’aller dans d’autres régions la zone industrielle de Oued-Aissi avec celle de DBK sont actuellement dans un délabrement total, compression d’effectifs, prédation si ce n’est la fermeture simple sont le lot de ses unités industrielles, c’est le cas à Tubirets et Bgayet. Les rares investissements locaux sont d’initiative privée, c’est le cas de la zone industrielles d’Akbou . Le port de Bgayet qui jouit d’une situation géographique importante est à l’asphyxie. Comme toutes les entreprises portuaires algériennes il est à l’abandon et livré à la prédation. D’ailleurs, à propos de ce port et à l’aune du développement du commerce entre l’Europe et la méditerranée un projet visant l’extension de tous les ports méditerranéen , en Algérie c’est celui de Bgayet qui a été choisi, ce qui n’est pas du goût des autorités algériennes qui bloquent le projet. Il est à noter que les grands complexes industriels, construits sous l’ère boumediennienne, à Rouiba, Annaba (El Hajar) et surtout la Sonatrach, la seule entreprise nationale florissante, et exportatrice, le levier de l’économie algérienne, compte un nombre important de personnel et d’employés kabyles, et cela non par favoritisme mais pour leur compétence, mais jamais des postes importants de hauts cadres ont été confiés aux kabyles, tout simplement par méfiance de ces derniers. C’est le cas aussi dans l’institution militaire, rarement un kabyle accède aux postes d’officiers supérieurs ou de général sauf pour le remercier à la retraite ou une fois convaincu de sa servilité et son allégeance au régime. Après l’assassinat de Matoub Lounès et pendant les évènements du printemps noir tous les kabyles, actifs et surtout appelés, ont été désarmés et mis en récupération, de peur que ces derniers désertent avec leurs armes et leurs bataillons et rejoindre leur région. Ce n’est pas du racisme cela ?


Économiquement démunie, culturellement appauvrie et politiquement isolée, la kabyle sombre dans les années les plus tristes de son histoire, chômage endémique, islamisation rampante, fléaux sociaux jamais connus sont le lot quotidien de cette région qui meurt au grand dam de régime algérien, qui a juré son avilissement, et des islamistes qui en fait une ultime terre de conquête et un refouloir de leur rêves les plus fous, tout cela au vu et au su de ses enfants qui préfèrent se voiler la face sous l’illusion algerianiste.


Nous ne pouvons pas changer les algériens, nous avons peut être échoué mais nous nous sommes certainement trompés, nous sommes linguistiquement différents, sociologiquement divergents et politiquement définitivement opposés, on ne peut pas imposer notre vision aux autres algériens, et nous ne pouvons pas subir éternellement leur politique et leur vision, à eux de choisir le projet qu’il leur convient, islamiste ou autre, mais on ne peut pas attendre à ce qu’ils nous suivent ou qu’ils nous comprennent. Le pouvoir algérien a certainement réussi à policer et à terroriser la population algérienne mais objectivement l’un soutient l’autre , le seul risque majeur pour les deux est l’accession des kabyles à leur autonomie pour l’un, et au pouvoir pour l’autre , Matoub l’a dit :


« ...aqbayli ur ihekem ghes yeghra yezwar ...dwas a ncereg tamurt anefru s tura... »


C’est pour toute ces raisons que la Kabylie doit accéder à son autonomie, son seul salut. Que les kabyles se rendent à l’évidence et qu’ils se donnent les moyens de leur émancipation. Nous sommes un peuple et nous avons droit à notre Etat, un Etat qui nous protégera et nous valorisera. Le MAK a initié le projet, aux kabyles de le concrétiser.


Nous aspirons à donner un nouveau souffle à notre chère kabylie, lui tracer un autre destin, nous la voulons démocratique, laïque, profondément kabyle et résolument moderne et universelle.

vendredi 17 décembre 2010

Message d’un arabophone au site du Gouvernement kabyle

Ce que réclament les Algérien et tous les Algériens de l 'est à l 'ouest avec les habitants de Tizi-Ouzou aussi qui vivent en Algérie et en dehors de la population kabyle , ils réclament l'expulsion pure et simple de tous les kabyles des villages qui ont injurié notre peuple , notre religion , notre nation et notre drapeau algérien , leur expulsion du territoire de l 'Algérie , la Kabylie étant un territoire faisant partie intégrante de  l 'Algérie et appartient au peuple algérien. Nous sommes tous propriétaires de cette région de Kabylie et vous n 'êtes pas les seuls à avoir le droit d 'y habiter , de la même façon que vous les kabyles , vous avez le droit d'habiter partout en Algérie , à Tiaret et Alger il y a beaucoup de kabyles , ils y vivent depuis très longtemps et les arabes sont très accueillants là bas , ils ne vous ont jamais égorgés ni persécutés alors essayez d'avoir la même ouverture d'esprit que nous les arabes.
Pour le moment , vous restez une population fermée aux autres cultures , vous vivez dans votre coquille en haute Kabylie , votre problème c'est   la langue arabe  et nous sommes 35 millions d'algériens à la parler , je ne sais pas  quels moyens vous allez utiliser pour nous en interdire l 'utilisation , je crois que vous êtes devenus fous et que vous délirez , même si vous arrivez à embrasser votre œil , vous n'aurez jamais cette autonomie car votre Kabylie nous appartient à tous , oranais , annabis et tlemceniens alors cessez de rêver.
Le problème de l'identité kabyle ou identité berbère, restera toujours le fond de commerce des services secrets Français de la DGSE, quand la France veut déstabiliser l'Algérie ou créer des troubles, elle relance ce thème en manipulant les éléments activistes des mouvements berbéristes comme le MAK pour défendre ses propres intérêts économiques en Algérie, ben voyons ! .Réfléchissez bien.
Prénom : elhachemi Nom : keddou Portable : 0632665555

Le dilemme du RCD et du FFS

On jurerai que le RCD et le FFS en veulent aux kabyles parce que les arabes ne votent pas pour eux!
 C'est le dilemme.  Sans les kabyles, le RCD et le FFS n'auraient jamais existé. Mais avec les kabyles comme électeurs, ces partis n'auront jamais d'électeurs arabes.
Comme les kabyles sont minoritaires en Algérie, le RCD et le FFS se voient obligés de se poser la question du pourquoi de leur existence en tant que partis “nationaux”.
Et encore une fois, le RCD et le FFS en veulent aux kabyles….d'être minoritaires. C'est comme l'histoire de l'âne et de son champ de amezzir : Un âne est propriétaire d'un généreux champ de amezzir qui le nourrit abondamment. Un jour, il décéda de se marier, mais sa dulcinée ânesse lui réclame les yeux des cul (ou la peau de la tête?). Pour pouvoir convoler en justes noces, l'âne se voit obligé de vendre son champ de amezzir.Il fit ses comptes: s'il vend son champ, il n'aura rien à manger. Et s'il le garde, il n'aura rien à baiser…
Si le RCD renie les kabyles, il n'aura aucun électeur, aucun militant, aucun adhérant. S'il se fait officiellement parti kabyle, il perdrait son caractère national, et peut être même son agrément (selon la loi sur les associations à caractère politique).